La gestion de l’Oxygène en haute montagne
En haute montagne, l’air devient de plus en plus rare et la pression d’oxygène diminue. Il y a de nombreuses répercutions sur le corps...
Par exemple, on a tendance à fatiguer plus rapidement parce que les muscles ne sont plus suffisamment alimentés… Existe-t-il des solutions pour gérer le manque d’oxygène en haute montagne ?
Le manque d’Oxygène en altitude
Plus nous montons en altitude, plus l’oxygène se fait rare. Le taux d’oxygène compris dans les globules rouges avoisine les 100% quand vous êtes au repos et dans la vallée. Après une séance d’exercice physique, ce même taux d’oxygène se rapproche des 90%. Cela s’explique par l’utilisation des ressources en oxygène que nous avons.
Maintenant quand il s’agit de reproduire le même exercice physique en altitude, à plus de 3000 mètres, les données changent. La charge en oxygène contenue dans les globules rouge devient plus proche des 75%.
En montant en altitude, la pression diminue ce qui raréfie la présence d’oxygène. Et comme nous respirons toujours de la même façon (avec le même volume d’air), nous assimilons moins d’oxygène.
Pour résumer, moins il y a d’oxygène, moins l’effort est supportable et plus nos performances diminues.
Comment pallier le manque d’oxygène ?
De manière instinctive, le corps réagit à ce changement d’environnement. Le cœur va se mettre à battre plus rapidement, notre respiration sera elle aussi plus rapide. Ces deux phénomènes réunis permettent d’assimiler plus d’oxygène et de le diffuser plus rapidement dans le sang de manière à garder un taux satisfaisant d’oxygène dans les globules rouges.
Mais ce n’est pas tout, un autre phénomène vient aider notre corps. Ce phénomène s’appelle la polyglobulie. Toujours dans le but de recevoir le plus d’oxygène possible, notre corps va produire plus de globules rouges. Ce phénomène n’est cependant efficace qu’à partir d’un certain temps d’acclimatation en haute altitude (on parle ici de plusieurs jours).
Quand le séjour est encore plus long, des mécanismes vont naturellement ralentir les fréquences cardiaques pour éviter les risques d’infarctus. L’adrénaline n’aura plus l’effet habituel sur notre cœur ce qui réduira sa fréquence de battements.
L’entraînement physique est aussi un bon moyen pour vous préparer au manque d’oxygène. Le sport permet de connaître les limites de votre corps, de gérer vos efforts, votre endurance et de vous familiariser avec la gestion de vos réserves énergétiques.
Plus vous vous entraînerez, mieux vous vous habituerez aux contraintes de l’altitude.